7 juillet - 15 décembre 2016

Commissaire d'exposition : Orlando Britto Jinorio
Avec les œuvres de Jane Alexander, Ghada Amer, Berry Bickle, Zoulikha Bouabdellah, Loulou Cherinet, Safaa Erruas, Pelagie Gbaguidi,  Bouchra Khalili, Amal Kenawy, Kapwani Kiwanga, Nicene Kossentini, Mwangi Hutter, Michele Magema, Fatima Mazmouz, Julie Mehretu, Myriam Mihindou, Aida Muluneh, Wangechi Mutu, Otobong Nkanga, Tracey Rose, Berni Searle, Zineb Sedira, Sue Williamson, Billie Zangewa, Amina Zoubir.

Il s’agit de la deuxième étape de l’exposition actuellement présentée au Musac à León (Espagne) où elle a été initiée par Orlando Britto Jinorio qui dirige CAAM à Las Palmas de Gran Canaria (Espagne).

Ce printemps, le musée fête les 100 ans de Dada en présentant une exposition consacrée à l’artiste Raoul Hausmann. Il s’agit de la première présentation extensive du fonds Raoul Hausmann conservé par le musée départemental d’art contemporain de Rochechouart depuis la rétrospective de 1994.

Pendant longtemps, le plus ancien homme retrouvé sur Terre fut Lucy. En 1974 une équipe d’anthropologues dirigée par Donald Johanson et Tom Gray découvre en Éthiopie le squelette d’une petite femme d’un mètre de haut. Pendant plusieurs décennies, elle fut considérée comme le chaînon manquant de l’Évolution et, avec ses 3,2 millions d’années, elle devint dans l’imaginaire collectif la grand-mère de l’humanité. Cependant, pourquoi ne pas lui avoir donné un nom choisi dans les cultures africaines ? Elle doit, en effet, son prénom à la chanson des Beatles Lucy in the Sky with Diamonds qui ne cessait de passer à la radio au moment de sa découverte. Ce choix apparaît rétrospectivement comme le symbole d’une vision encore centrée sur l’Occident, malgré les mouvements d’indépendance et la décolonisation. Peu après, Lucy fut renommée Dinknesh par les Ethiopiens, ce qui signifie « tu es merveilleuse ».

Ce fait historique est le point de départ du projet « L’Iris de Lucy » qui se place de manière symbolique sous l’égide et le regard de Lucy, l’adolescente-grand-mère de l’humanité. Paradoxalement, la popularité de Lucy bien au-delà des cercles scientifiques masque que, pendant longtemps, le genre et le continent les moins regardés dans la sphère culturelle et publique furent les femmes et l’Afrique. L’exposition « L’Iris de Lucy », sans se vouloir exhaustive, rassemble ainsi le travail artistique d’une vingtaine de femmes artistes originaires d’Afrique et leur contribution individuelle à la construction culturelle de ce continent, et plus largement à l’art d’aujourd’hui.

Il s’agit de la deuxième étape de l’exposition actuellement présentée au Musac à León (Espagne) où elle a été initiée par Orlando Britto Jinorio qui dirige CAAM à Las Palmas de Gran Canaria (Espagne). Elle intervient au moment où la scène artistique africaine est en cours de reconnaissance mondiale et que la question du féminisme des artistes femmes africaines est, avec justesse, de plus en plus évoquée. Ce projet rassemble des artistes singulières que la trop large appellation « art contemporain africain » ne saurait résumer. Y participent des artistes vivant actuellement en Afrique, du Maghreb à l’Afrique du Sud, comme de la diaspora. Elle présente également aussi bien des peintures, des dessins, des photographies, des sculptures, des vidéos, que des performances, des tapisseries et des installations. À travers cette diversité, c’est autant de facettes culturelles et artistiques qui sont explorées, répondant à des contextes différents, mais aussi à des enjeux transversaux : l’identité, le corps, l’environnement, l’héritage historique, la mémoire, le post-colonialisme, les migrations, le passé et l’avenir. Entremêlant avec force politique et poétique, les œuvres ici exposées offrent autant de regards que d’artistes.