1er juillet - 15 décembre 2022

 

Depuis 2001, Prinz Gholam développe une pratique multidisciplinaire incluant performance, vidéo, photographie et dessin.

Leur travail est centré sur l’étude du positionnement des corps humains à travers les constructions culturelles et le monde dans lequel nous évoluons. Il consiste en séquences chorégraphiques ou graphiques dans lesquelles Prinz Gholam traite et réinterprète une gamme d’images et de comportements issus des peintures et sculptures de l’Histoire de l’art, de films et d’images des médias. Prinz Gholam met ainsi en évidence la dimension politique et sociale du corps humain à travers l’histoire de sa représentation.

En résidence à la villa Massimo de Rome en 2020, Prinz Gholam a entamé un travail autour du masque comme objet de métamorphose.

Dans le contexte de la pandémie, cet objet revêt bien évidemment une charge toute particulière pour les artistes. Le masque est ainsi envisagé comme un élément de protection mais également de transgression. Masque funéraire, de parade, de théâtre, de danse, il est ainsi omniprésent dans l’histoire de l’humanité. Le masque évoque le corps ritualisé tout autant que le corps théâtralisé de la Comedia dell’Arte et le corps carnavalesque libéré. Le masque en cela expose plus qu’il ne dissimule.

Pour cette première exposition dans une institution muséale française, Prinz Gholam déploie ainsi un ensemble d’œuvres inédites qui prennent dans le contexte du château de Rochechouart et des fresques qu’il abrite une dimension toute particulière.

« Mon cœur est un luth suspendu », référence à un extrait d’une chanson engagée de Pierre-Jean de Béranger (1780-1857) citée en introduction par Edgar Allan Poe dans son roman « La chute de la maison Usher », permet à Prinz Gholam de réaffirmer le lien essentiel entre l’affectif et le corporel.

Prinz Gholam, Studio view, 2021 copyright des artistes

Vues de l'exposition